Crime à la crème

En novembre 1913, une série de morts mystérieuses mit le nom de Cholet à la une des journaux. Intoxications ou empoisonnements ?


L’affaire commença par un double mariage, celui des frères Poirier et des sœurs Mallet, célébré le mardi 4 novembre 1913. La noce se retrouva, à l’issue de la cérémonie, à l’Hôtel du Bon Laboureur, rue de l’Hôpital, un établissement réputé pour organiser d’excellents banquets. Les convives firent honneur au repas dans la bonne humeur, mais une quarantaine d’entre eux ressentirent quelques heures plus tard de violentes douleurs au ventre. Les médecins de Cholet accoururent de tous côtés au cours de la nuit suivante. On diagnostiqua un empoisonnement, lorsque les premières victimes commencèrent à succomber dans d’atroces souffrances les jours suivants.

Extrait du Petit Courrier du samedi 8 novembre 1913
La « noce tragique » de Cholet enflammait les esprits. La police fut saisie de l’enquête, dont les journaux titraient sur les suites au jour le jour. D’éminents toxicologues mirent en cause la « crème royale » servie au repas du soir. La cuisinière clama son innocence, mais déjà couraient des rumeurs d’empoisonnement, de farce ou de vengeance, à mesure que la presse dévoilait les noms d’une dizaine de morts. Le souvenir de cette affaire dramatique, conclue par une cause bactériologique, resta longtemps dans la mémoire des Choletais.
Rédigé par N. D. le Mardi 20 Septembre 2011 à 14:54 | Lu 555 fois
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