Marcel Vilain : un remarquable aquarelliste à redécouvrir

Mort dans la fleur de l'âge, à 39 ans, le 15 août 1918. Marcel Vilain n'aura même pas eu le plaisir de fêter la Victoire de l'Armistice. Cet artiste de talent, né en 1879 à Cholet, exerça entre 1903 et 1918 le métier d'architecte. Pourtant, ce n'est pas dans cette discipline artistique où il excella le mieux mais c'est bien dans celle beaucoup plus complexe de l'aquarelle, qu'il s'exprime le mieux par un coup de pinceau remarquablement précis et sûr. Retour sur la brève histoire de cet artiste que l'on surnommait aux Beaux Arts le "Grand Père".


Marcel Vilain photographié vers 1911.
Marcel Vilain naît le 29 juin 1879 à Cholet. Après avoir passé son enfance à Cholet, il est envoyé faire ses études secondaires à l'Institution Mongazon d'Angers, établissement d'excellente réputation.

Il se fait très vite remarquer en développant des compétences artistiques notables qu'il exerce dans différents domaines tels que le dessin, la musique (violoncelle) ou le théâtre.

En 1901, après avoir obtenu son baccalauréat, il postule à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il est reçu 3ème dans la section Architecture. Première étape brillante d'une carrière brève mais remarquable. C'est alors que son goût pour l'aquarelle s'exprime le plus. Ces cinq années d'études lui permettent ainsi de faire connaissance avec d'autres artistes choletais connus de sa génération : Maurice Laurentin et Henri Genévrier, alias "Grand'Aigle".

L'église Saint-Léonard d'Angers, vers 1905.
Il sort des Beaux-Arts en 1906 avec une solide formation artistique en poche. Voyageant beaucoup en Italie et dans le Sud de la France où il est attiré par les contrastes de la lumière et les paysages antiques. C'est à cette époque entre 1907 et 1908 qu'il produit le plus d'aquarelles.

Dès 1908, il prépare le concours du Premier Grand Prix de Rome d'Architecture tout en étant logé à la Villa Médicis.

En 1911, il entre à la société des architectes diplômés du gouvernement puis embarque pour les Etats-Unis. Il a alors 33 ans. Après un passage à New-York, il se rend à Chicago où il travaille durant 6 mois pour un cabinet d'architecture. De retour en France le 6 mai 1912 après une traversée de 9 jours, il se marie moins d'un mois après avec Amélie Girod, fille d'un bijoutier horloger choletais. De cette union naissent trois enfants. Le couple s'installe par la suite à Angers ou Marcel Vilain occupe le poste d'enseignant à l'école des Beaux Arts de la ville.

En août 1914, il échappe à la mobilisation générale en se faisant réformer du fait de sa myopie. Durant les années de guerre, son état général se détériore. Marcel Vilain s'éteint en 1918, le jour de l'Assomption. Il laisse derrière lui, plus de 400 aquarelles et de nombreux dessins réalisés à la plume.

27 de ses aquarelles sont aujourd'hui conservées au musée de Cholet, plusieurs autres au musée Pincée d'Angers ainsi qu'au musée des Beaux Arts de Saumur.



Rédigé par Mickaël LECLERC le Vendredi 22 Novembre 2013 à 12:54 | Lu 976 fois
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