Une race locale ancienne
C'est grâce à une affichette de concours retrouvée récemment qu'a été redécouverte cette race de moutons locale. D'après ce document, un mouton de la race dite de Mortagne fut présentée en 1853 au concours de Nantes par un éleveur de Bouaye, M. Borer.
Ce mouton obtint un bon classement puisqu'il reçut le premier prix de sa catégorie.
Chose étrange, les moutons ne sont plus légion dans notre région plutôt tournée aujourd'hui vers l'élevage bovin. Le cheptel ovin français est en constante régression depuis les années 1980.
Cette gravure montre combien la France du XIX eme siècle était riche de nombreuses races ovines, bovines et autres mammifères domestiqués. Nombreuses de ces races élaborés au fil des générations à force d'observation et de sélection tombèrent peu à peu dans l'oubli au XXeme siècle au profit des races communément répandues aujourd'hui. On ne compte aujourd'hui que 57 races ovines pour un cheptel de 7 453 000 têtes (2012).
Cette tradition de la sélection et de l'élaboration d'animaux d'élevage fut introduite dans la région par exemple par le marquis Gabriel-François de Rougé, seigneur de Cholet de 1763 à 1786. Il s'inscrit dans le courant des physiocrates et l'élaboration des fermes modernes et de la recherche d'une amélioration qualitative des races anciennes.
La famille de cet homme avait ses origines en Bretagne, était un grand amateur de sélection génétique et d'élevage. Ainsi fait il élever dans ses fermes de la campagne choletaise nombre de chevaux.
D'après un mémoire d'agriculture, d'économie rurale et domestique, cette race est mentionnée en 1822 comme race indigène présente dans certains cantons de Bretagne et de Vendee. On dit dans cet ouvrage que de cette race peut être améliorée sur le plan de la longueur de la laine, que les femelles donnent deux agneaux par an et que la race est assez rustique pour être habituée à rester toute l'année dans les pâturages humides.
On peut donc penser légitimement qu'en tant que seigneur de Mortagne, le marquis de Rougé soit peut être à l'origine de la race dite du mouton de Mortagne.
Ce mouton obtint un bon classement puisqu'il reçut le premier prix de sa catégorie.
Chose étrange, les moutons ne sont plus légion dans notre région plutôt tournée aujourd'hui vers l'élevage bovin. Le cheptel ovin français est en constante régression depuis les années 1980.
Cette gravure montre combien la France du XIX eme siècle était riche de nombreuses races ovines, bovines et autres mammifères domestiqués. Nombreuses de ces races élaborés au fil des générations à force d'observation et de sélection tombèrent peu à peu dans l'oubli au XXeme siècle au profit des races communément répandues aujourd'hui. On ne compte aujourd'hui que 57 races ovines pour un cheptel de 7 453 000 têtes (2012).
Cette tradition de la sélection et de l'élaboration d'animaux d'élevage fut introduite dans la région par exemple par le marquis Gabriel-François de Rougé, seigneur de Cholet de 1763 à 1786. Il s'inscrit dans le courant des physiocrates et l'élaboration des fermes modernes et de la recherche d'une amélioration qualitative des races anciennes.
La famille de cet homme avait ses origines en Bretagne, était un grand amateur de sélection génétique et d'élevage. Ainsi fait il élever dans ses fermes de la campagne choletaise nombre de chevaux.
D'après un mémoire d'agriculture, d'économie rurale et domestique, cette race est mentionnée en 1822 comme race indigène présente dans certains cantons de Bretagne et de Vendee. On dit dans cet ouvrage que de cette race peut être améliorée sur le plan de la longueur de la laine, que les femelles donnent deux agneaux par an et que la race est assez rustique pour être habituée à rester toute l'année dans les pâturages humides.
On peut donc penser légitimement qu'en tant que seigneur de Mortagne, le marquis de Rougé soit peut être à l'origine de la race dite du mouton de Mortagne.
Qu'est devenu le mouton de Mortagne ?
Une autre race de moutons encore existante aujourd'hui semble se rapprocher de cette race de mouton de Mortagne. Il s'agit de la race de mouton vendéen.
Il s'agit d'une race très ancienne, la première mention connue à la race date du Xème siècle, dans le Bas-Poitou.
Les moutons locaux ont ensuite été croisés avec des animaux venus dans un premier temps des Flandres au XVII siècle. Ces importations ont été réalisées lors du drainage et de l'assèchement des marais vendéens par les hollandais, qui ont amené avec eux leurs moutons.
Suite à l'exposition universelle de 1855 de Paris, certaines races anglaises ont été introduites en France comme le southdown.
Cette deuxième vague d'importation d'animaux a beaucoup marquée le mouton vendéen, qui a abondamment été croisé avec le southdown. Ainsi, les moutons locaux ont vu leur croissance s'améliorer, mais en conservant le « grand format » de la population d'origine, ainsi que leur bonne prolificité.
On peut penser que le mouton de Mortagne élevé autrefois localement a été croisé avec cette race de mouton vendéen encore existante.
Les critères de la race ont été fixés au cours du XXème siècle. Ses effectifs seraient d'environ 250 000 femelles mais en diminution (source : Wikipedia).
Il s'agit d'une race très ancienne, la première mention connue à la race date du Xème siècle, dans le Bas-Poitou.
Les moutons locaux ont ensuite été croisés avec des animaux venus dans un premier temps des Flandres au XVII siècle. Ces importations ont été réalisées lors du drainage et de l'assèchement des marais vendéens par les hollandais, qui ont amené avec eux leurs moutons.
Suite à l'exposition universelle de 1855 de Paris, certaines races anglaises ont été introduites en France comme le southdown.
Cette deuxième vague d'importation d'animaux a beaucoup marquée le mouton vendéen, qui a abondamment été croisé avec le southdown. Ainsi, les moutons locaux ont vu leur croissance s'améliorer, mais en conservant le « grand format » de la population d'origine, ainsi que leur bonne prolificité.
On peut penser que le mouton de Mortagne élevé autrefois localement a été croisé avec cette race de mouton vendéen encore existante.
Les critères de la race ont été fixés au cours du XXème siècle. Ses effectifs seraient d'environ 250 000 femelles mais en diminution (source : Wikipedia).
GABRIEL DE ROUGE, MARQUIS DE CHOLET 1763-1786 par Charles Thenaisie
« En même temps qu'il embellissait Cholet, M. de Rougé, par d'heureuses innovations, faisait faire de grands progrès à l'agri- eulture. C'est lui qui, le premier, apprit aux paysans de la contrée l'art si utile de créer des prairies artificielles. Ne reculant de vant aucun sacrifice pour propager les meilleures méthodes d'agronomie, il faisait cultiver quelques-unes de ses terres par des fermiers et des domsetiques qu'il avait amenés lui-même de la Flandre et de Hanovre. Dans la commune du Longeron, au château de la Fri- baudière, dont il faisait valoir la terre avec un nombreux personnel, il avait jusqu'à 32 étalons ', juments et poulains, appartenant aux races allemandes, anglaises et espagnoles. Outre ce haras très-remarquable, M. de Rougé avait encore 8 poulains placés dans des fermes et 0 chevaux dans ses écuries du château de Cholet.
Il y avait, dans les servitudes du manoir de la Fribaudière, dont les ruines apparaissent maintenant sur les bords de la Sévré, au milieu d'un délicieux paysage, un beau manège couvert, qui servait au dressage des jeunes chevaux, parmi lesquels il s'en trouvait de magnifiques, que M. de Rougé, une fois par an, envoyait vendre à Paris. Lorsque ces produits exceptionnels partaient pour la capitale, le seigneur de Cholet, toujours généreux, accordait à des paysans du pays, qui avaient aussi obtenu des élèves d'un grand prix, la faveur de les joindre à ses chevaux, avec lesquels ils étaient vendus, sans qu'il leur en coutât aucun frais de route.
Tout en encourageant autant qu'il le pouvait l'élevage des chevaux, M. de Rougé ne négligeait rien pour améliorer dans la contrée la race bovine et ovine. Ainsi, il possédait, sur les terres qu'il faisait cultiver, 46 bœufs, 9 taureaux, 7 génisses, 13 veaux et 23 vaches, de race française, anglaise, hollandaise, irlandaise et suisse ; plus, 169 moutons et béliers, parmi lesquels se trouvaient quelques mérinos. Il avait établi à Cholet un marché de bestiaux, dans la cour même de son château. Ce marché, aujourd'hui si important, a toujours lieu à la même place ; la Révolu- tion n'a détruit que la demeure de celui qui l'avait créé.
1 M. Charles Boutillier de Saint-André ayant eu l'obligeance de nous communiquer l'inventaire qui fut fait à la mort de M. de Rougé, nous avons trouvé là l'énumération des divers animaux que nous citons.
Dans les dernières années de sa vie, M. de Rougé ne quittait plus Cholet, où il faisait un bien immense. Il mourut, sans enfants, dans sa ville seigneuriale, le 20 septembre 1786. »
extrait de la Revue de Bretagne et de Vendée 1866
source : qui était le comte de Rougé
Il y avait, dans les servitudes du manoir de la Fribaudière, dont les ruines apparaissent maintenant sur les bords de la Sévré, au milieu d'un délicieux paysage, un beau manège couvert, qui servait au dressage des jeunes chevaux, parmi lesquels il s'en trouvait de magnifiques, que M. de Rougé, une fois par an, envoyait vendre à Paris. Lorsque ces produits exceptionnels partaient pour la capitale, le seigneur de Cholet, toujours généreux, accordait à des paysans du pays, qui avaient aussi obtenu des élèves d'un grand prix, la faveur de les joindre à ses chevaux, avec lesquels ils étaient vendus, sans qu'il leur en coutât aucun frais de route.
Tout en encourageant autant qu'il le pouvait l'élevage des chevaux, M. de Rougé ne négligeait rien pour améliorer dans la contrée la race bovine et ovine. Ainsi, il possédait, sur les terres qu'il faisait cultiver, 46 bœufs, 9 taureaux, 7 génisses, 13 veaux et 23 vaches, de race française, anglaise, hollandaise, irlandaise et suisse ; plus, 169 moutons et béliers, parmi lesquels se trouvaient quelques mérinos. Il avait établi à Cholet un marché de bestiaux, dans la cour même de son château. Ce marché, aujourd'hui si important, a toujours lieu à la même place ; la Révolu- tion n'a détruit que la demeure de celui qui l'avait créé.
1 M. Charles Boutillier de Saint-André ayant eu l'obligeance de nous communiquer l'inventaire qui fut fait à la mort de M. de Rougé, nous avons trouvé là l'énumération des divers animaux que nous citons.
Dans les dernières années de sa vie, M. de Rougé ne quittait plus Cholet, où il faisait un bien immense. Il mourut, sans enfants, dans sa ville seigneuriale, le 20 septembre 1786. »
extrait de la Revue de Bretagne et de Vendée 1866
source : qui était le comte de Rougé