Cet acte est ainsi noté (1) : « Le quinzième jour d’aoust mil sept cent soixante cinq a été inhumé dans le chœur de cette église (de Saint-Georges-de-Montaigu) le corps de vénérable Jean Audureau qui a été infatigable dans les travaux apostoliques, constant dans la foy, charitable envers les pauvres, sans altération dans ses mœurs pendant l’espace des trente trois ans qu’il a gouverné cette paroisse. Il est décédé hier âge de soixante neuf ans, munis des sacrements et avec une résignation à la volonté de Dieu soutenuë de son amour. Ont été présents à la sépulture les soussignés et plusieurs autres qui n’ont signés ».
Suivent les signatures de :
Ch. Joussemet … (?)
Duchastenier, curé de (Saint-Jean-Baptiste de) Montaigu
Roy, cure de Saint-Jacques de Montaigu
Pasquier, curé de La Boissière(-de-Montaigu)
Halloüin, curé de Treize-Septiers
Bureau, vicaire de Saint-Hilaire(-de-Loulay)
Gourraud, vicaire de La Guyonnière
Chauveau, vicaire de Saint-Georges(-de-Montaigu)
Fouasson, curé de Saint-Georges(-de-Montaigu)
Fils de Gabriel Audureau et de Marie-Anne de La Trévinière, l’abbé Jean Audureau serait donc né vers 1696. Malheureusement il n’y a pas de registre paroissial aussi ancien à Saint-Georges-de-Montaigu et le nom ne figure pas non plus dans la base de données des Noms de Vendée.
Son successeur, Jean-François Fouasnon, a été baptisé à Noirmoutier le 5 octobre 1728. Toujours curé de Saint-Georges-de-Montaigu quand éclata la Révolution, il refusera de prêter le serment constitutionnel. Un arrêté signé par Fayau, vice-président du Directoire du département de la Vendée, en date du vendredi 9 mars 1792, ordonna à un certain nombre de prêtres insermentés du diocèse, parmi lesquels « Fouasson, ex-curé, et Lusson, ex-vicaire de Saint Georges », de se rendre au chef-lieu du département pour s’y constituer prisonniers, sous l’inculpation « d’abuser des mystères d’une religion sainte pour égarer les habitants des campagnes et les exciter à la révolte » (2). L’abbé Fouasson prit par conséquent le chemin de l’exil, tandis que son vicaire resta à son poste, au péril de sa vie. Il rentra en France après la tourmente révolutionnaire, reprendra la charge de curé de Saint-Georges-de-Montaigu et s’éteindra dans sa paroisse le 5e complémentaire de l’an XI (22 septembre 1803).
Source : Archives de la Vendée, état civil de Saint-Georges-de-Montaigu, BMS 1763-1771, vue 57/219. A. Baraud, Le clergé vendéen victime de la Révolution, 1904, p. 280.