Extrait des procès-verbaux des délibérations du Conseil général du département de Maine-et-Loire, An VIII (A.D. 49, 1 N 1)
Ce nom insolite apparaît dans l’un des titres du compte rendu de la séance du 12 thermidor an VIII (30 juillet 1800) du Conseil général du département du Maine-et-Loire. Il est suivi de quatre lignes de texte manuscrit :
« Sur le rapport fait relativement aux demandes faites par divers arrondissements de Boëtes fumigatoires offertes par le Gouvernement, le conseil invite le Préfet à proposer au ministre d’en mettre incessamment à sa disposition le nombre de douze qu’il répartira selon ses connoissances entre les arrondissements. »
Que sont donc ces « boëtes fumigatoires » ou, de manière plus académique, des « boîtes fumigatoires » ? On en trouve la mention et l'explication dans une circulaire du ministre de l’Intérieur aux préfets des départements, en date du 2 prairial an VIII (22 mai 1800) :
« D’après les demandes multipliées, citoyen, que me font différentes communes, de leur faire parvenir des boîtes fumigatoires à l’usage des noyés, j’ai cru devoir vous rappeler l’importance de ce genre de secours, et vous indiquer, d’une manière très-succincte, les bases principales sur lesquelles vous devez poser l’instruction que vous adresserez aux communes qui se trouvent placées près des rivières… »
À cela le ministre joint la composition type d’une boîte fumigatoire : « deux frottoirs de flanelle ; un bonnet de laine ; une couverture de laine ; deux bouteilles d’eau-de-vie camphrée, animée avec de l’alcali fluor, ou esprit volatil de sel ammoniac ; un gobelet d’étain ; une canule à bouche, avec son tuyau de peau, etc. »
Elle comprend aussi une « machine fumigatoire » complétée d’un soufflet et de rouleaux de tabac, dont l’usage a de quoi surprendre !
« Sur le rapport fait relativement aux demandes faites par divers arrondissements de Boëtes fumigatoires offertes par le Gouvernement, le conseil invite le Préfet à proposer au ministre d’en mettre incessamment à sa disposition le nombre de douze qu’il répartira selon ses connoissances entre les arrondissements. »
Que sont donc ces « boëtes fumigatoires » ou, de manière plus académique, des « boîtes fumigatoires » ? On en trouve la mention et l'explication dans une circulaire du ministre de l’Intérieur aux préfets des départements, en date du 2 prairial an VIII (22 mai 1800) :
« D’après les demandes multipliées, citoyen, que me font différentes communes, de leur faire parvenir des boîtes fumigatoires à l’usage des noyés, j’ai cru devoir vous rappeler l’importance de ce genre de secours, et vous indiquer, d’une manière très-succincte, les bases principales sur lesquelles vous devez poser l’instruction que vous adresserez aux communes qui se trouvent placées près des rivières… »
À cela le ministre joint la composition type d’une boîte fumigatoire : « deux frottoirs de flanelle ; un bonnet de laine ; une couverture de laine ; deux bouteilles d’eau-de-vie camphrée, animée avec de l’alcali fluor, ou esprit volatil de sel ammoniac ; un gobelet d’étain ; une canule à bouche, avec son tuyau de peau, etc. »
Elle comprend aussi une « machine fumigatoire » complétée d’un soufflet et de rouleaux de tabac, dont l’usage a de quoi surprendre !
Utilisation d'une « machine fumigatoire », illustration extraite de l'ouvrage de l'abbé Rozier, Observations sur la physique, sur l'histoire naturelle et sur les arts (1771-1793)
Le document précise en effet comment utiliser tout ce matériel :
La méthode lancée au XVIIIe siècle, tomba en désuétude au milieu du XIXe siècle et l’on remisa bientôt dans l’oubli ces « boîtes fumigatoires ».
- Déshabiller le noyé, le mettre sur un matelas, s’il est possible, la tête plus élevée que le corps, et placé sur le côté ; l’essuyer avec la flanelle, le couvrir du bonnet.
- Faire entrer l’air dans les poumons, en soufflant dans la bouche par le moyen de la canule.
- Introduire dans les intestins de la fumée de tabac par le fondement, en se servant de la machine fumigatoire.
- Chatouiller le dedans du nez et de la gorge avec la barbe d’une petite plume, souffler dans le nez du tabac, présenter l’esprit volatil de sel ammoniac, ou de la fumée de tabac, qu’on tirera de la machine fumigatoire, si elle est allumée.
- Frotter toute la surface du corps avec une flanelle imbibée d’eau-de-vie camphrée, en faire prendre successivement une ou deux cuillerées, si le malade peut les supporter.
La méthode lancée au XVIIIe siècle, tomba en désuétude au milieu du XIXe siècle et l’on remisa bientôt dans l’oubli ces « boîtes fumigatoires ».