Boire : Se dit d’un bras mort, du fait de la baisse du niveau moyen du fleuve, surtout en amont de Nantes.
Bouchon vaseux : Ce phénomène naturel produit par la rencontre des eaux douces et saumâtres a beaucoup grossi depuis 1982. S’étendant fréquemment au nord de Nantes, il migre grâce à la force des marées et aux apports en eau douce. Cette masse d’eau saturée de vase et de matières organiques contribue à la dégradation de la qualité des eaux, du fait de la pollution qu’elle concentre et de la raréfaction de l’oxygène dans l’eau. Le poids moyen de ce bouchon est estimé à près d’un million de tonnes. Il serait long d’au moins une trentaine de kilomètres.
Bras : La Loire, telles les divinités hindouistes, en a d’innombrables, ce qui a toujours rendu ses passages compliqués. Beaucoup de bras ont été asséchés (les boires) du fait de la baisse du niveau d’eau, mais aussi par volonté hygiéniste ou d’aménagement urbain.
Cale : C’est un pan incliné variant par sa pente, ses dimensions et son articulation avec la berge et le quai.
Chenal : La Loire est navigable des Ponts-de-Cé à la mer, résultat du creusement, à partir du début du XXe siècle, d’un chenal. Mais, depuis, la route et le chemin de fer ont concurrencé les gabarres. Par contre, cette volonté de concentrer la hauteur d’eau en un point a produit, avec le dynamitage du seuil de Bellevue à hauteur de Nantes en 1975, l’accélération de l’effet de chasse et une baisse de niveau de la Loire armoricaine (de l’amont de Nantes à Angers). Ce que dénoncent les associations de préservation de la nature.
Crues : Le débit de la Loire est très irrégulier. Les inondations peuvent être désastreuses. De mémoire d’homme, on se souvient de la crue de 1910. Mais la crue record et de référence date de 1856. Cette année-là, la colère du fleuve avait dévasté des kilomètres de digues et provoqué la mort d’une trentaine de personnes dans le seul Maine-et-Loire.
Épis : Ces murets de roches et de sable sont placés en travers du fleuve. On en compte 700 entre Angers et Nantes. Ils ont été placés là à la fin du XIXe, début du XXe siècle, pour rendre la Loire navigable. L’objectif était de piéger le sable du côté des berges et de concentrer l’écoulement. Mais le remède s’est révélé pire que le mal. Les épis ont accéléré l’assèchement, fragilisé les quais, les piles de ponts. Pour tenter de remonter le niveau en libérant le sable, une opération expérimentale de remodelage a été lancée, il y a un an, par l’État, entre Chalonnes et Bouchemaine.
Étiage. C’est la hauteur d’eau moyenne au plus bas de l’année : l’été. En un siècle, entre 1900 et 1998, les niveaux d’eau en Loire fluviale se sont affaissés : - 0,60 m aux Ponts-de-Cé et - 3,10 m à Ancenis. Raison principale : l’effet de chasse vers l’aval, produit par le creusement du bassin (la chenalisation), la création des épis et l’extraction de sable, interdite depuis 1993.
Eutrophisation. La Loire est un fleuve très eutrophisé, c’est-à-dire très riche en substances nutritives (nitrates et phosphates), entraînant la prolifération de végétaux aquatiques qui étouffent le fleuve. Les nitrates, d’origine surtout agricole, continuent de se déverser allègrement. Par contre, l’efficacité grandissante des stations d’épuration a fait baisser les taux de phosphates. Les polluants sont hélas nombreux. Ponctuellement, de l’arsenic et du plomb. Mais surtout de l’azote et des phosphates. Toutefois, en matière de traces métalliques et de PCB, la Loire, selon le Gip Loire-Estuaire, est le plus sain des grands estuaires français.
Selon la directive européenne cadre sur l’eau, l’indicateur « poisson » est par ailleurs dans un état moyen d’Ancenis à Saint-Nazaire. La diversité des espèces présentes ne baisserait pas. Mais leur quantité, oui. La civelle, selon les pêcheurs, a beaucoup régressé. Parmi les poissons migrateurs, l’alose se porterait bien. Et on sait peu de choses du saumon, interdit à la pêche. Les professionnels regrettent l’excès de barrages qui écrêtent les crues favorables à la pêche.
Marée : La pression de la mer, via le flux des marées, se fait sentir jusqu’en amont d’Ancenis. Soit à 100 km de l’océan. Depuis une vingtaine d’années, cette pression est stable. Mais l’eau de mer, ainsi que l’ont souhaité les promoteurs de la chenalisation, a beaucoup progressé vers l’amont. La limite de salure des eaux a beaucoup progressé. En 1853, elle était située à Cordemais, à 30 km de la mer.
Marnage : Il s’agit de la différence de hauteur d’eau mesurée entre les niveaux d’une pleine mer et d’une basse mer. Nantes connaît des variations pouvant atteindre 6 m. Cette variation était deux fois moindre il y a un siècle.
Quai : Sur une rive de cours d'eau, c’est un port aménagé en terre plein pour la circulation des véhicules et la manutention de marchandises
Toue : Un bateau en bois, de faible tirant d’eau, parfois cabané, qui servait autrefois à pêcher, transporter des personnes, du bétail et des matériaux (du sable, par exemple). Des passionnés de tradition et de tourisme authentique font revivre les toues depuis une vingtaine d’années. On peut en découvrir des répliques amarrées au charmant petit port de La Possonnière (Maine-et-Loire).
Lien vers l'article de Ouest-France
Bouchon vaseux : Ce phénomène naturel produit par la rencontre des eaux douces et saumâtres a beaucoup grossi depuis 1982. S’étendant fréquemment au nord de Nantes, il migre grâce à la force des marées et aux apports en eau douce. Cette masse d’eau saturée de vase et de matières organiques contribue à la dégradation de la qualité des eaux, du fait de la pollution qu’elle concentre et de la raréfaction de l’oxygène dans l’eau. Le poids moyen de ce bouchon est estimé à près d’un million de tonnes. Il serait long d’au moins une trentaine de kilomètres.
Bras : La Loire, telles les divinités hindouistes, en a d’innombrables, ce qui a toujours rendu ses passages compliqués. Beaucoup de bras ont été asséchés (les boires) du fait de la baisse du niveau d’eau, mais aussi par volonté hygiéniste ou d’aménagement urbain.
Cale : C’est un pan incliné variant par sa pente, ses dimensions et son articulation avec la berge et le quai.
Chenal : La Loire est navigable des Ponts-de-Cé à la mer, résultat du creusement, à partir du début du XXe siècle, d’un chenal. Mais, depuis, la route et le chemin de fer ont concurrencé les gabarres. Par contre, cette volonté de concentrer la hauteur d’eau en un point a produit, avec le dynamitage du seuil de Bellevue à hauteur de Nantes en 1975, l’accélération de l’effet de chasse et une baisse de niveau de la Loire armoricaine (de l’amont de Nantes à Angers). Ce que dénoncent les associations de préservation de la nature.
Crues : Le débit de la Loire est très irrégulier. Les inondations peuvent être désastreuses. De mémoire d’homme, on se souvient de la crue de 1910. Mais la crue record et de référence date de 1856. Cette année-là, la colère du fleuve avait dévasté des kilomètres de digues et provoqué la mort d’une trentaine de personnes dans le seul Maine-et-Loire.
Épis : Ces murets de roches et de sable sont placés en travers du fleuve. On en compte 700 entre Angers et Nantes. Ils ont été placés là à la fin du XIXe, début du XXe siècle, pour rendre la Loire navigable. L’objectif était de piéger le sable du côté des berges et de concentrer l’écoulement. Mais le remède s’est révélé pire que le mal. Les épis ont accéléré l’assèchement, fragilisé les quais, les piles de ponts. Pour tenter de remonter le niveau en libérant le sable, une opération expérimentale de remodelage a été lancée, il y a un an, par l’État, entre Chalonnes et Bouchemaine.
Étiage. C’est la hauteur d’eau moyenne au plus bas de l’année : l’été. En un siècle, entre 1900 et 1998, les niveaux d’eau en Loire fluviale se sont affaissés : - 0,60 m aux Ponts-de-Cé et - 3,10 m à Ancenis. Raison principale : l’effet de chasse vers l’aval, produit par le creusement du bassin (la chenalisation), la création des épis et l’extraction de sable, interdite depuis 1993.
Eutrophisation. La Loire est un fleuve très eutrophisé, c’est-à-dire très riche en substances nutritives (nitrates et phosphates), entraînant la prolifération de végétaux aquatiques qui étouffent le fleuve. Les nitrates, d’origine surtout agricole, continuent de se déverser allègrement. Par contre, l’efficacité grandissante des stations d’épuration a fait baisser les taux de phosphates. Les polluants sont hélas nombreux. Ponctuellement, de l’arsenic et du plomb. Mais surtout de l’azote et des phosphates. Toutefois, en matière de traces métalliques et de PCB, la Loire, selon le Gip Loire-Estuaire, est le plus sain des grands estuaires français.
Selon la directive européenne cadre sur l’eau, l’indicateur « poisson » est par ailleurs dans un état moyen d’Ancenis à Saint-Nazaire. La diversité des espèces présentes ne baisserait pas. Mais leur quantité, oui. La civelle, selon les pêcheurs, a beaucoup régressé. Parmi les poissons migrateurs, l’alose se porterait bien. Et on sait peu de choses du saumon, interdit à la pêche. Les professionnels regrettent l’excès de barrages qui écrêtent les crues favorables à la pêche.
Marée : La pression de la mer, via le flux des marées, se fait sentir jusqu’en amont d’Ancenis. Soit à 100 km de l’océan. Depuis une vingtaine d’années, cette pression est stable. Mais l’eau de mer, ainsi que l’ont souhaité les promoteurs de la chenalisation, a beaucoup progressé vers l’amont. La limite de salure des eaux a beaucoup progressé. En 1853, elle était située à Cordemais, à 30 km de la mer.
Marnage : Il s’agit de la différence de hauteur d’eau mesurée entre les niveaux d’une pleine mer et d’une basse mer. Nantes connaît des variations pouvant atteindre 6 m. Cette variation était deux fois moindre il y a un siècle.
Quai : Sur une rive de cours d'eau, c’est un port aménagé en terre plein pour la circulation des véhicules et la manutention de marchandises
Toue : Un bateau en bois, de faible tirant d’eau, parfois cabané, qui servait autrefois à pêcher, transporter des personnes, du bétail et des matériaux (du sable, par exemple). Des passionnés de tradition et de tourisme authentique font revivre les toues depuis une vingtaine d’années. On peut en découvrir des répliques amarrées au charmant petit port de La Possonnière (Maine-et-Loire).
Lien vers l'article de Ouest-France