Extrait de la préface de Claude Mercier :
« Ça y est ! J’ai tout compris. Ce jeune garçon en culotte courte qui arpentait les rues de Girouard, qui suivait les faits et gestes de Léon, son père, du Grand-père Gouraud, qui épiait du haut de son nuage les allées et venues des villageois et des bourgadins, ce jeune garçon, toi Pierre, emmagasinait en vrac dans sa tête tous ces mots colorés, ces expressions vivaces, ces réflexions pleines du bon sens quotidien, de la sagesse populaire ou de l’élucubration avinée. Tout ce beau langage du pays, tout ce patois était bien enfoui dans une « tirette » de ton cerveau. C’est le trésor que t’ont laissé tes ancêtres, tous ces Pierre qui t’attendent au Paradis. Et comme tu penses que tu es le dernier à l’utiliser, tu souhaites faire de ce patois et de tous ces souvenirs un joli livre qui sera une cérémonie d’adieu à un monde disparu et à un langage qui se dissipe inexorablement.
« Mais là, tu t’es trompé ! Ce que tu as restitué, ce que tu as écrit, c’est un acte d’amour, mais c’est aussi une résurrection de ces gens, de cette époque. Les Anciens revivent, on entend leurs voix… »
Mon patois vendéen, par Pierre Thibaudeau, 392 pages
« Ça y est ! J’ai tout compris. Ce jeune garçon en culotte courte qui arpentait les rues de Girouard, qui suivait les faits et gestes de Léon, son père, du Grand-père Gouraud, qui épiait du haut de son nuage les allées et venues des villageois et des bourgadins, ce jeune garçon, toi Pierre, emmagasinait en vrac dans sa tête tous ces mots colorés, ces expressions vivaces, ces réflexions pleines du bon sens quotidien, de la sagesse populaire ou de l’élucubration avinée. Tout ce beau langage du pays, tout ce patois était bien enfoui dans une « tirette » de ton cerveau. C’est le trésor que t’ont laissé tes ancêtres, tous ces Pierre qui t’attendent au Paradis. Et comme tu penses que tu es le dernier à l’utiliser, tu souhaites faire de ce patois et de tous ces souvenirs un joli livre qui sera une cérémonie d’adieu à un monde disparu et à un langage qui se dissipe inexorablement.
« Mais là, tu t’es trompé ! Ce que tu as restitué, ce que tu as écrit, c’est un acte d’amour, mais c’est aussi une résurrection de ces gens, de cette époque. Les Anciens revivent, on entend leurs voix… »
Mon patois vendéen, par Pierre Thibaudeau, 392 pages