L’affaire remonte au milieu du XIXe siècle. Le 5 mars 1849, une partie des habitants de La Verrie, plus précisément des treize métairies situées au sud de la commune, adressa une pétition au ministre de l’Intérieur pour demander la réunion de ce territoire à Chambretaud. Il s’agissait de la Charbonnelière, la Logette, la Godetière, l’Auraire, la Revinière, le Petit-Bois, le Grand-Bois, le Boisniard, le Grand-Soulier, le Petit-Soulier, la Jarlandière, la Burnière et l’Émonière. Leur proximité avec le bourg de Chambretaud, en particulier avec son église où avaient lieu la plupart de leurs actes religieux, justifiait à leurs yeux ce rattachement.
Naturellement, le conseil municipal de La Verrie vit cette démarche d’un mauvais œil, tandis que celui de Chambretaud y adhérait pleinement. Ce dernier insistait notamment, dans une délibération du 13 août 1849, sur la nécessité d’intégrer à ce changement la métairie de l’Émonière « par la raison que, sans cette métairie, il est impossible de faire réparer un chemin indispensable pour donner une issue à cette portion de la commune, sur la route nationale n°160 de Saumur aux Sables-d’Olonne. » Le même conseil se justifia en dénonçant la mauvaise volonté de son voisin : « Si la commune de La Verrie conserve cette métairie, elle s’opposera toujours à ces réparations nécessaires à ce chemin. »
Naturellement, le conseil municipal de La Verrie vit cette démarche d’un mauvais œil, tandis que celui de Chambretaud y adhérait pleinement. Ce dernier insistait notamment, dans une délibération du 13 août 1849, sur la nécessité d’intégrer à ce changement la métairie de l’Émonière « par la raison que, sans cette métairie, il est impossible de faire réparer un chemin indispensable pour donner une issue à cette portion de la commune, sur la route nationale n°160 de Saumur aux Sables-d’Olonne. » Le même conseil se justifia en dénonçant la mauvaise volonté de son voisin : « Si la commune de La Verrie conserve cette métairie, elle s’opposera toujours à ces réparations nécessaires à ce chemin. »
L’affaire envenima les relations entre les deux communes pendant plusieurs années. Le conseil municipal de Chambretaud la remet à l’ordre du jour, suite à une lettre du préfet, le 13 juillet 1851. Il précise bien que « la commune de Chambretaud n’a pas demandé à être agrandie », mais ne fait au contraire que répondre au vœu des habitants des villages qui avoisinent le bourg.
La municipalité de La Verrie fit plusieurs observations pour s’opposer à ce changement. Elle ne voulait pas qu’en acceptant cette demande, d’autres fractions de la commune demandent aussi leur séparation. Elle craignait également que le nouveau cimetière de La Verrie devienne trop grand. Les élus de Chambretaud en firent ironiquement la remarque : « C’est donc pour le remplir plus promptement que M. le maire de La Verrie refuse si obstinément l’autorisation de laisser inhumer dans les autres communes les personnes décédées dans la sienne… » Les deux conseils municipaux firent ainsi échange d’amabilités pendant encore de longs mois.
La municipalité de La Verrie fit plusieurs observations pour s’opposer à ce changement. Elle ne voulait pas qu’en acceptant cette demande, d’autres fractions de la commune demandent aussi leur séparation. Elle craignait également que le nouveau cimetière de La Verrie devienne trop grand. Les élus de Chambretaud en firent ironiquement la remarque : « C’est donc pour le remplir plus promptement que M. le maire de La Verrie refuse si obstinément l’autorisation de laisser inhumer dans les autres communes les personnes décédées dans la sienne… » Les deux conseils municipaux firent ainsi échange d’amabilités pendant encore de longs mois.
Leur querelle engageait jusqu’aux deux paroisses, Chambretaud soutenant qu’il était rare pour le curé de La Verrie « de voir aux cérémonies religieuses de sa paroisse les habitants de ces villages, plus rare encore qu’il baptise leurs enfants ». On lit plus loin, dans le même registre municipal du 13 juillet 1851 : « On pourrait citer l’exemple tout récent d’une inhumation faite à La Verrie contrairement aux désirs exprimés par le moribond et réitérés d’une manière formelle par sa famille. » Et de conclure : « Le conseil municipal désire ardemment voir donner une prompte solution à cette affaire, qui est une source d’animosité entre les deux communes. »
Chambretaud obtint finalement gain de cause en 1853, mais pour seulement huit des treize villages. Le 4 février, en réponse à une lettre du préfet, « le conseil municipal, d’une voix unanime, demande que les huit villages désignés par le Conseil général soient réunis à la commune de Chambretaud ». Ce qui fut fait, et qui permit d’apaiser, après biens des années, la brouille entre les deux communes.
Sources : Délibérations du conseil municipal de Chambretaud, cadastre des communes de Chambretaud et de La Verrie (Archives de la Vendée en ligne)
Chambretaud obtint finalement gain de cause en 1853, mais pour seulement huit des treize villages. Le 4 février, en réponse à une lettre du préfet, « le conseil municipal, d’une voix unanime, demande que les huit villages désignés par le Conseil général soient réunis à la commune de Chambretaud ». Ce qui fut fait, et qui permit d’apaiser, après biens des années, la brouille entre les deux communes.
Sources : Délibérations du conseil municipal de Chambretaud, cadastre des communes de Chambretaud et de La Verrie (Archives de la Vendée en ligne)