Monseigneur Angebault, évêque d'Angers (1842-1869)
"Nous, Guillaume Laurent Louis ANGEBAULT, par la miséricorde divine et la grâce du Saint-Siège apostolique Evêque d'Angers.
Considérant qu'il importe de régulariser la sonnerie des cloches dans toutes les paroisses de notre Diocèse.
De fixer les incertitudes de plusieurs de nos curés sur différentes circonstances où la sonnerie des cloches leur est demandée. Et de prevenir le retour des difficultés qui se sont quelquefois présentées sur cette matière.
Avons et ordonnons ce qui suit :
Art 1er : Le curé ou le desservant de la paroisse aura seul le droit de faire sonner les cloches dans son église pour les offices, prières publiques et autres exercices religieux autorisés ou ordonnés par l'Evêque, tels que :
1°) L'angelus , qui sera donné tous les jours, le matin, à midi et au soir;
2°) Les messes hautes et basses;
3°) Les offices des dimanches et fêtes;
4°) Les catéchismes, sermons, saluts, processions et autres exercices religieux généralement usités et spécialements prescrits ou recommandés par l'Evêque;
5°) Les baptêmes, mariages, communions de malades, extrême onction, glas d'agonie, trépas, convois, inhumations et services funèbres.
[...]
Article 2 : Le curé fera donner les cloches dans les circonstances extraordinaires suivantes :
1°) Arrivée, départ et passage de l'Evêque en cours de visite pastorale, ou lorsqu'il se rend dans une paroisse pour y exercer quelque fonction épiscopale; il en serait de même pour un Evêque étranger dans ce dernier cas;
2°) Visite solennelle des Vicaires-Généraux;
3°) Prières publiques ordonnées par l'Evêque à la demande du gouvernement;
4°) Toutes autres prières solennelles qui seraient prescrites pour quelque évènement grave, ou une nécessité publique.
Considérant qu'il importe de régulariser la sonnerie des cloches dans toutes les paroisses de notre Diocèse.
De fixer les incertitudes de plusieurs de nos curés sur différentes circonstances où la sonnerie des cloches leur est demandée. Et de prevenir le retour des difficultés qui se sont quelquefois présentées sur cette matière.
Avons et ordonnons ce qui suit :
Art 1er : Le curé ou le desservant de la paroisse aura seul le droit de faire sonner les cloches dans son église pour les offices, prières publiques et autres exercices religieux autorisés ou ordonnés par l'Evêque, tels que :
1°) L'angelus , qui sera donné tous les jours, le matin, à midi et au soir;
2°) Les messes hautes et basses;
3°) Les offices des dimanches et fêtes;
4°) Les catéchismes, sermons, saluts, processions et autres exercices religieux généralement usités et spécialements prescrits ou recommandés par l'Evêque;
5°) Les baptêmes, mariages, communions de malades, extrême onction, glas d'agonie, trépas, convois, inhumations et services funèbres.
[...]
Article 2 : Le curé fera donner les cloches dans les circonstances extraordinaires suivantes :
1°) Arrivée, départ et passage de l'Evêque en cours de visite pastorale, ou lorsqu'il se rend dans une paroisse pour y exercer quelque fonction épiscopale; il en serait de même pour un Evêque étranger dans ce dernier cas;
2°) Visite solennelle des Vicaires-Généraux;
3°) Prières publiques ordonnées par l'Evêque à la demande du gouvernement;
4°) Toutes autres prières solennelles qui seraient prescrites pour quelque évènement grave, ou une nécessité publique.
"jeanne", une des trois cloches de l'église du Sacré Cœur de Cholet.
Article 3 : Le curé ne fera pas sonner les cloches avant 4 heures du matin ou après 9 heures du soir, depuis Pâques jusqu'au 1er octobre, ni avant 5 heures du matin et après 8 heures du soir, depuis le 1er octobre jusqu'à Pâques.
Est exceptée la nuit de Noël, pour la messe de minuit. [...]
Article 4 : La sonnerie des cloches ne durera jamais pour un seul office plus d'une heure, tous les appels compris; il en sera de même le soir de la Toussaint pour les prières des fidèles trépassés. Pour les offices funèbres, chaque sonnerie ne durera ordinairement qu'un demi-quart d'heure, et un quart d'heure au plus, quand les familles le demanderont expressément.
Article 5 : Dans les paroisses où il est d'usage d'appeler les enfants à l'école, ou d'annoncer la retraite le soir par le son de la cloche, le Curé s'y prêtera moyennant approbation expresse de l'Evêque, quoique cet usage déroge à la destination essentielle des cloches des églises, qui sont un instrument du culte [...]
Est exceptée la nuit de Noël, pour la messe de minuit. [...]
Article 4 : La sonnerie des cloches ne durera jamais pour un seul office plus d'une heure, tous les appels compris; il en sera de même le soir de la Toussaint pour les prières des fidèles trépassés. Pour les offices funèbres, chaque sonnerie ne durera ordinairement qu'un demi-quart d'heure, et un quart d'heure au plus, quand les familles le demanderont expressément.
Article 5 : Dans les paroisses où il est d'usage d'appeler les enfants à l'école, ou d'annoncer la retraite le soir par le son de la cloche, le Curé s'y prêtera moyennant approbation expresse de l'Evêque, quoique cet usage déroge à la destination essentielle des cloches des églises, qui sont un instrument du culte [...]
Article 6 : Le Curé se conformera aux réquisitions qui pourront lui être faites, soit verbalement, soit par écrit, par le maire ou l'adjoint qui le remplace, de faire sonner les cloches dans les cas de péril commun, comme incendie, inondation, sédition, ou quelque autre accident extraordinaire qui demanderait le concours des habitants; et aussi pour annoncer le passage officiel du chef de l'Etat (NDR : en 1861, l'Empereur Napoléon III) ou celui d'un des membres de sa famille dans la paroisse. En cas d'absence du Curé ou du Vicaire, la réquisition du maire pourrait être adressée directement au sonneur, et celui-ci devrait y obtempérer.
[...]
Article 8 : La sonnerie des cloche en volée est interdite pendant les orages, à moins que ce ne soit pour annoncer les services journaliers aux heures réglées, auquel cas elle sera aussi abrégée que possible.
Article 9 : Dans le cas où il se manifesterait une épidémie meurtrière, les curés feraient suspendre toute sonnerie lugubre, à moins que, de concert avec l'autorité municipale, il ne fût jugé que ce silence absolu des cloches contristerait plus les habitants qu'un usage très-modéré de sonnerie [...]."
Cette ordonnance nous permet d'observer, plus de 150 ans après, les très nombreux évènements durant lesquels interviennent les cloches. On y faisait appel bien plus régulièrement qu'on ne pouvait y penser,
Par ailleurs, le but de cette ordonnance est de réguler l'usage qui est fait des cloches. Ce règlement doit certainement intervenir après des plaintes déposées auprès de l'évêque, à cause d'une utilisation intempestive qui devait en être parfois fait dans certaines paroisses.
Les cloches sonnent comme un point de repère tout au long de la journée et permettent en outre d'annoncer les évènements exceptionnels qu'ils soient heureux ou malheureux. Certains articles prêtent encore à interrogation, comme celui qui interdit de sonner les cloches durant un orage, alors que ces dernières, selon la tradition orale, étaient censées l'éloigner. Faut-il y voir la volonté de l'évêque de lutter contre cette superstition ?
[...]
Article 8 : La sonnerie des cloche en volée est interdite pendant les orages, à moins que ce ne soit pour annoncer les services journaliers aux heures réglées, auquel cas elle sera aussi abrégée que possible.
Article 9 : Dans le cas où il se manifesterait une épidémie meurtrière, les curés feraient suspendre toute sonnerie lugubre, à moins que, de concert avec l'autorité municipale, il ne fût jugé que ce silence absolu des cloches contristerait plus les habitants qu'un usage très-modéré de sonnerie [...]."
Cette ordonnance nous permet d'observer, plus de 150 ans après, les très nombreux évènements durant lesquels interviennent les cloches. On y faisait appel bien plus régulièrement qu'on ne pouvait y penser,
Par ailleurs, le but de cette ordonnance est de réguler l'usage qui est fait des cloches. Ce règlement doit certainement intervenir après des plaintes déposées auprès de l'évêque, à cause d'une utilisation intempestive qui devait en être parfois fait dans certaines paroisses.
Les cloches sonnent comme un point de repère tout au long de la journée et permettent en outre d'annoncer les évènements exceptionnels qu'ils soient heureux ou malheureux. Certains articles prêtent encore à interrogation, comme celui qui interdit de sonner les cloches durant un orage, alors que ces dernières, selon la tradition orale, étaient censées l'éloigner. Faut-il y voir la volonté de l'évêque de lutter contre cette superstition ?